Biographie

Olivier Föllmi né dans les Alpes en 1958, d’origine Suisse, Italienne et Française.

 

 

Une vie de voyages 

En 1976, j’ai découvert l'Asie à 18 ans en parcourant la piste du centre d’Afghanistan puis en remontant la vallée du Panchir pour gravir le Mir-Sa-Mir (6059 m). Cette aventure hors du temps décida de ma destinée : durant vingt ans, j’ai parcouru à pied l’Himalaya, épris de la montagne autant que des hommes qui la peuplent.

En 1979, je découvrais le Zanskar, une vallée tibétaine de l’Inde, l'une des régions habitées les plus isolées de la planète. Durant quinze ans, je me partageai entre entre le Zanskar et l’Occident, m’enrichissant des valeurs de ces deux mondes. J’avais soif d’aventure et je séjournais quatre hivers au Zanskar isolé par la neige, dont un séjour hivernal au monastère de Phuktal à 4000 mètres, où Tashi Tundup, le chef spirituel du monastère m’enseignait qu’en chaque être réside une graine de Bouddha.

Guidant dans l'Himalaya pour l'agence de voyages ARTOU basée à Genève, je me suis rendu chaque année au Zanskar. Le Zanskar m’a offert non seulement mon métier de photographe mais aussi une famille : en 1989, Lobsang et Dolma, un jeune couple de paysans confiait à notre couple leurs deux enfants, Motup et Diskit, pour les instruire. Le périple hivernal sur le Fleuve Gelé pour amener les enfants à l’école fut couronné par Life Magazine comme l'une des plus belles aventures humaines du xxe siècle et primé au World Press Photo. C’était la naissance d’une histoire d’amour entre deux familles et deux mondes. Vingt-cinq ans plus tard, nous avons fêté au Zanskar le mariage de Motup puis de Diskit, entourés par leurs quatre parents.

De 1984 à 1987, j’ai photographié le Tibet pour mieux le faire aimer et susciter sa défense. En 1992, ajoutant deux turquoises au rosaire de notre vie, la communauté tibétaine en exil en Inde confia à notre couple deux enfants en adoption : Yvan Tséring et Léonore Pema qui vivent maintenant en Occident.

De 1988 à 2008, tous les deux ans, j’ai été engagé comme photographe d’expédition pour gravir des sommets somptueux en haute altitude en Asie centrale, dans l’Himalaya et dans les Andes. Entre 6000 et 8000 mètres, j’ai aimé me dépasser et comprendre mes limites. Désormais, je laisse l’arène des hauts sommets aux démons et aux dieux.

A partir de 1990, j’ai fait durant sept ans le tour de l’Europe francophone comme conférencier pour l’imprésario « Connaissance du Monde ». J’étais heureux d’être dans les traces et sur les mêmes scènes que Tazieff, Bombard, Herzog, Demaison, de Golish, des Mahuzier, des Kraft, mes héros d’aventures.

En 1992, avec Danielle Pons-Föllmi, je fonde HOPE ((Humanity Organisation for People and Education), une association qui soutient l’éducation dans le monde. Il m’est essentiel que mes photos permettent en retour de développer les régions d’où elles proviennent.

En 1998, j’ai tenté l’expérience du film. J’ai écrit, régit et coréalisé deux films pour Canal+ au Ladakh et au Zanskar. Mais j’ai renoncé à travailler avec des équipes lourdes auprès des peuples isolés. J’avais le sentiment de trahir le message d’humilité qu’ils m’enseignaient et d’abuser de leur simplicité.

En 2000, j’ai préféré revenir à mon boitier en bandoulière, être photographe du dalaï-lama durant son séjour en France et partir autour du monde à la rencontre des graines de Bouddha en chaque être. J’étais prêt à m’ouvrir à toutes les cultures, j’avais soif de toutes les vérités, envie de témoigner des hommes comme une seule Humanité. J’ai donc parcouru le monde de 2004 à 2010 pour illustrer les sagesses des grandes traditions de l’Humanité. Ce travail publié en sept livres de 365 pensées compilées par Danielle Pons-Föllmi fut publié à plus d’un million et demi d’exemplaires et traduit en neuf langues.

Depuis 1976, j’ai reçu bien des honneurs et quelques claques aussi. Mais ma passion m’a permis de toujours les relativiser et je continue l’aventure de ma vie avec une seule phrase en tête :

“Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît car tu ne pourras pas t’égarer…” (Rabbi Nahman de Bratslav)

 

 

 

 

 

© © Olivier Föllmi